Grégory Giuliani assume : ce spécialiste des sciences de l’environnement à Genève est un chercheur engagé, qui ne reste pas dans sa bulle universitaire. S’il fut « catastrophiste », cet expert en imagerie satellitaire estime aujourd’hui qu’il existe des solutions mais que le temps presse.
Lors d’un récent colloque consacré à l’observation spatiale au service de la gestion de l’eau, il souriait avec les yeux, comme pour compenser la légère crispation de ses lèvres. Chargé d’enseignement à l’Institut des sciences de l’environnement de l’université de Genève, Grégory Giuliani, 50 ans, est un spécialiste raisonnablement désabusé. « Je suis un chercheur engagé, l’un ne va pas sans l’autre tant qu’on est honnête dans sa démarche et respectueux de ses interlocuteurs et interlocutrices. » Ce qu’il a été durant ce colloque, ce qu’il est pendant une interview. « Je ne vais pas aller me coller les mains sur les routes, comme certains jeunes écolos, mais je ne peux pas non plus rester dans mon petit monde de chercheurs, alors je vais à la rencontre des gens de tous bords. »