AFP
Ça bouge presque
Par Marianne
Publié le
Le président russe a dit jeudi 13 mars que son pays était « pour » la trêve en Ukraine proposée par Washington, tout en prévenant qu’il restait des « questions importantes » à régler concernant sa mise en œuvre…
« Nous sommes pour mais il y a des nuances », a dit le président russe au cours d’une conférence de presse au Kremlin. Les États-Unis ont proposé une trêve de 30 jours en Ukraine, déjà acceptée par Kiev et que l’émissaire américain Steven Witkoff présentait jeudi 13 mars à la partie russe, à Moscou.
Des garanties exigées
Vladimir Poutine a évoqué des « questions importantes » à régler, sur l’établissement de ce cessez-le-feu et son respect : « Comment garantir qu’une telle situation ne se reproduise pas ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ? »
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« Nous devons en parler avec nos partenaires américains, peut-être appeler le président Trump », a-t-il ajouté. Il a aussi demandé comment ces 30 jours de trêve seraient « utilisés » : « Pour que la mobilisation forcée se poursuive en Ukraine, pour que des armes y soient livrées ? »
« Un répit temporaire »
« Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise », a encore dit M. Poutine. Reste à déterminer ces conditions de paix durables, Vladimir Poutine entend probablement par là atteindre quelques-uns de ses objectifs de guerres…
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Plus tôt, son conseiller diplomatique Iouri Ouchakov avait critiqué l’idée d’un cessez-le-feu, qui n’offrirait selon lui qu’un « répit temporaire aux militaires ukrainiens, rien de plus ». Vladimir Poutine a jugé que les « prochaines étapes » vers une trêve dépendraient des succès de son armée dans la région russe de Koursk, d’où elle tente de chasser les troupes ukrainiennes. L’armée russe y avance rapidement et a revendiqué jeudi la reprise de la ville de Soudja, la principale conquête ukrainienne dans cette zone sur le sol russe. En réaction, le président américain a souligné que cette déclaration était « très prometteuse [mais] pas complète ».
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne