Lorsque Chloé Valentini puis Laura Flippes sont tombées enceintes en début d’année, à quelques semaines d’intervalle, les deux handballeuses de Metz n’ont pas eu à se demander qui, du président du club ou du médecin, devait être prévenu en premier. Chez les Dragonnes, les deux ne font qu’un : Thierry Weizman, 65 ans, tient à jour les carnets de santé depuis 1989 et remplit les fiches de paie depuis l’été 2005.
Son vingtième anniversaire à la tête du meilleur club français serait encore mieux célébré s’il remportait la Ligue des champions le 1er juin. Les joueuses d’Emmanuel Mayonnade joueront la veille leur demi-finale contre Odense (Danemark). Leur plafond de verre, en trois participations au Final Four.
Simple médecin, Thierry Weizman était « très proche » des sportives, allant jusqu’à faire la fête avec elles. À présent qu’il a deux ou trois fois leur âge, les relations ont « complètement changé ». Les dernières arrivées l’appellent « président » ou « docteur », plus tellement « Titi ». Le temps qui passe lui est apparu quand il a commencé à soigner les enfants d’anciennes joueuses, comme l’arrière droite Emma Jacques, fille de Melinda Szabo, six saisons à l’ASPTT Metz - l’ancien nom du club - au tournant des années 2000.