Entre redite nostalgique et isolement esthétique, le rock souffre de son propre épuisement créatif. Mais fort heureusement, des disques se distinguent de la masse, à l’instar de « III » de Last Train. Effectivement, cet album se tient à la bonne distance entre spontanéité et recherche, notamment grâce à une production puissante et précise, un travail sur les textures instrumentales et sur les effets de contrastes.
De quoi crève le rock ? D’une forme d’individualisation du processus créatif liée à l’essor du travail sur ordinateur ? Du goût de l’industrie musicale pour les recettes toutes faites ? De l’extinction de son potentiel de subversion ? Probablement un peu de tout ça. Mais avant tout, le rock meurt de son propre épuisement créatif.