2025 Anadolu
Reprise des combats
Par Marianne avec AFP
Publié le
La nuit du 17 au 18 mars 2025 a été marquée par la reprise des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, ces frappes ayant fait plus de 300 morts côté palestinien et mis fin au cessez-le-feu qui était en vigueur depuis le 19 janvier.
Nuit d’horreur à Gaza. Ce mardi 18 mars, avant l’aube, Israël a lancé une série de frappes aériennes intenses sur le territoire palestinien, qui ont fait au moins 330 morts. L’armée israélienne a ordonné dans la foulée à la population de Gaza d’évacuer les zones frontalières. Des bombardements qui rompent un fragile cessez-le-feu décidé le 19 janvier dernier.
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Ces frappes israéliennes sur la bande de Gaza, d’une ampleur sans précédent depuis le début de la trêve de janvier, « font suite au refus répété du Hamas de libérer » des otages, affirme mardi un communiqué du gouvernement israélien promettant d’agir contre le mouvement islamiste palestinien avec davantage de force à l’avenir. « Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue », indique également le communiqué. Un responsable israélien a déclaré que les forces israéliennes « ont lancé une série de frappes préventives visant des commandants militaires de grade intermédiaire, des membres de la direction du Hamas ainsi que des infrastructures terroristes » du mouvement, indique ce responsable. « Des dizaines de frappes » sont menées en vue d’empêcher le Hamas de « reconstituer des forces et de se réarmer ».
« Accord torpillé »
Le Hamas, qui a annoncé que le chef de son gouvernement à Gaza a été tué, a de son côté accusé Israël d’avoir « décidé de torpiller » la trêve après le déclenchement pendant la nuit de ces frappes aériennes. Le Premier ministre israélien Benjamin « Netanyahu et son gouvernement extrémiste ont décidé de torpiller l’accord de cessez-le-feu, exposant les prisonniers à Gaza à un sort incertain », écrit le mouvement islamiste dans un communiqué faisant référence aux otages. Le Hamas appelle aussi le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence et à adopter une résolution pour contraindre Israël à « cesser l’agression » et retirer ses troupes de toute la bande de Gaza.
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Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit « horrifié » mardi par la reprise des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, qui ont fait de nombreux morts, et a appelé à ce que « le cauchemar cesse immédiatement ». « La seule voie à suivre est un règlement politique, conforme au droit international. Le recours d’Israël à encore plus de force militaire ne fera qu’empiler davantage de misère sur une population palestinienne souffrant déjà de conditions catastrophiques », a écrit Volker Türk dans un communiqué.
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne