Arrivé il y a 12 ans, Marquinhos a connu tous les cauchemars européens du PSG. Pour le défenseur brésilien, la finale de Ligue des champions face à l’Inter Milan ce samedi peut être un véritable aboutissement.
Il a débarqué dans la capitale en 2013 avec ses bagues aux dents et son visage juvénile. Le voilà sur le point d’entrer définitivement dans la légende du PSG, après 12 années d’une aventure parisienne jalonnée de désillusions. “Perdre une finale, je sais comme ça fait mal. Je vais essayer de transmettre cette expérience à mes coéquipiers”, confiait le défenseur brésilien juste après la demi-finale retour contre Arsenal, le 7 mai dernier.
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Au moment de défier l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions, ce samedi 31 mai à Munich (21h), Marquinhos, acheté un peu plus de 30 millions d’euros à l’AS Roma après une seule saison en Europe, connaît mieux que personne le chemin parcouru par Paris depuis plus d’une décennie. Il y a donc eu cette première occasion manquée de soulever la Coupe aux Grandes oreilles en 2020 face au Bayern (défaite 1-0). Mais également la traumatisante Remontada contre le Barça en 2017 (8e de finale, victoire 4-0 à l’aller et défaite 6-1 au retour) ou les débâcles contre Manchester United en 2019 (8e de finale, défaite victoire 2-0 à l’aller et défaite 3-1 au retour) et le Real Madrid en 2022 (victoire 1-0 à l’aller et défaite 3-1 au retour).
“Il a vraiment morflé”
“Il ne peut pas y avoir un supporter du PSG qui peut dire ‘ce n’est pas un gars que j’ai maudit ou insulté’”, confiait Daniel Riolo dans l’After Foot après la qualification face à Arsenal. “Il a vraiment morflé, il incarnait le ‘Smecta time’. Il passait tout le temps au travers. Ce soir, j’ai beaucoup d’affection et Dieu sait qu’il m’a mis en colère. Je ne l’ai pas supporté à une époque, il incarnait la ‘lose’ internationale.”
Malgré tout, les supporters croisés à la sortie du Stade de France après la finale de Coupe de France contre Reims, samedi (3-0), éprouvent un sentiment de reconnaissance envers leur capitaine.
“Il faut une statue de lui devant le Parc des Princes”, tranche un fan parisien.
“Il a pratiquement fait toute sa carrière à Paris. Il a vécu les déceptions. Ça serait l’apothéose pour lui”, abonde un autre supporter. Face à Reims, Marquinhos a remporté sa 8e Coupe de France, un palmarès XXL auquel il faut ajouter 10 titres de champion de France.
“Paris, c’est le club de ma vie”
Même s’il a connu tous les cauchemars européens du PSG, Marquinhos n’a jamais perdu le fil de son histoire d’amour avec le club de la capitale. Paris est devenu SA ville. C’est sur la Tour Eiffel qu’il a demandé sa femme en mariage, en mai 2015. C’est aussi dans la capitale que sont nés ses trois enfants. “Paris, c’est le club de ma vie”, résumait-il lors d’une interview à Téléfoot en 2022, ému aux larmes devant une rétrospective de sa carrière à Paris. “Quand je regarde les débuts, j’étais un jeune qui rêvait d’être avec ses idoles, de jouer dans un grand club et de grandir.”
Témoin des différentes époques parisiennes depuis le rachat par Qatar Sports Investments en 2011, de Zlatan Ibrahimovic à Ousmane Dembélé, en passant par Edinson Cavani, Lionel Messi, Neymar, Kylian Mbappé, Thiago Silva, Javier Pastore, Marco Verratti ou encore David Beckham, le défenseur brésilien est devenu, le 10 avril 2024 lors du quart de finale aller de Ligue des champions contre le Barça (défaite 3-2, victoire 4-1 au retour), le joueur le plus capé de toute l’histoire du PSG en détrônant Jean-Marc Pilorget (435 matchs avec Paris).
Samedi, face à l’Inter Milan, il disputera sa 484e rencontre sous les couleurs parisiennes. Et celui qu’il a détrôné au classement des joueurs parisiens les plus capés est évidemment son premier supporter. “Je lui ai dit: ‘si tu vas en finale de Ligue des champions, je pense que c’est toi qui vas marquer le but vainqueur. Je reste persuadé que ça peut arriver”, nous glisse Jean-Marc Pilorget. Difficile de rêver d’un meilleur scénario pour définitivement faire passer Marquinhos à la postérité.