Emprisonnement de Boualem Sansal, querelle autour de la question des OQTF… Les relations franco-algériennes connaissent depuis quelque temps une période difficile. Après l’indépendance du pays en 1962, sept présidents se sont succédé côté français, cinq côté algérien. Mais alors, comment ces relations présidentielles franco-algériennes ont-elles évolué au fil des décennies ? Dans ce deuxième épisode, après De Gaulle face à Ahmed Ben Bella, nous revenons sur celles qui unirent Valéry Giscard d’Estaing et Houari Boumediene (1965-1978) puis Chadli Bendjedid (1979-1992).
Exit Georges Pompidou, passons directement à Valéry Giscard d’Estaing, surnommé « VGE ». Il faut dire que la relation entre le successeur direct de Charles de Gaulle et Houari Boumediene, au pouvoir à Alger entre 1965 et 1978, tient en un mot : inexistante. Pendant le septennat de Pompidou, de 1969 à 1974, les liens entre la France et l’Algérie ne cessent pas mais les deux hommes n’entretiennent pas de relation personnelle qui puisse être racontée.
En revanche, le mandat de VGE est plus nourri. En sept ans, de 1974 à 1981, le président français connaît deux dirigeants algériens. D’abord Houari Boumediene, au pouvoir depuis 1965 avec qui les relations alternent entre respect mutuel et périodes de froid, puis avec Chadli Bendjedid qui prend le pouvoir en 1979. Ce dernier aura cependant des rapports plus forts avec le socialiste François Mitterrand, qu’il côtoiera jusqu’en 1992, année où il quitte le pouvoir. Mais ça, ce sera pour le prochain épisode.