Le code de l’Environnement en France impose une concertation publique, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), pour tout projet industriel égal ou supérieur à 600 millions d’euros. Malgré tout, l’ETI Axens a fait le choix de mener une pour son projet d’usine proche de Valenciennes à 500 millions d’euros, dédiée à la fabrication de matériaux actifs de cathode (CAM). Un composant essentiel des batteries.
Associé à RTE, l’industriel, qui souhaite créer 400 emplois dans le Nord avec ce projet, va lancer sa concertation avec la CNDP autour de la mi-mai, bien en amont de sa demande de dépôt de permis de construire visée pour la fin d’année. « C’est une démarche contraignante, qui nous rajoute beaucoup de travail, mais nous voulons en faire une opportunité. Tout d’abord, c’est l’occasion d’expliquer ce que nous allons faire, de rassurer sur les risques et de nous faire connaître auprès de la population à l’aube de nos recrutements. Cela va aussi nous ouvrir des portes auprès de certains interlocuteurs essentiels, dont les services de l’État », justifie Olivier Callebert, le directeur de ce projet d’usine pour Axens. Avec cette démarche pro-active, l’industriel espère anticiper certaines remarques que pourraient lui adresser les services de l’État et ainsi faciliter l’obtention de l’autorisation environnementale, graal administratif pour débuter le chantier.