Les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont atteint leur pic la semaine dernière, avant l’annonce d’un cessez-le-feu. Dans le cas où deux puissances nucléaires veulent s’affronter, la dissuasion a-t-elle encore un effet, ou rassure-t-elle celle qui veut montrer les muscles ? Étienne Marcuz, spécialiste de la dissuasion associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique explique les enjeux à « Marianne ».
La dissuasion nucléaire a l’avantage de calmer pas mal d’ardeurs de pays un petit peu trop offensifs. Mais quel rôle joue-t-elle lors d’un affrontement entre deux puissances toutes deux dotées en têtes nucléaires, comme l’Inde et le Pakistan, alors que la tension a atteint un point culminant la semaine dernière avant l’annonce d’un cessez-le-feu ? Est-ce que l’arsenal nucléaire de l’un annule les effets dissuasifs de l’autre et pousse à appuyer sur le bouton, ou, au contraire, cela fait-il taire les armes et pousse à la désescalade ?