Lui-même nommé par les ultras du Paris Saint-Germain sur leurs banderoles insultantes contre Adrien Rabiot, Fabrice Fiorèse a pris la défense du milieu de l’Olympique de Marseille ce mardi dans l’émission “Rothen s’enflamme” sur RMC.
Pas facile de se mettre à la place d’Adrien Rabiot après les chants et les banderoles insultantes contre lui et sa mère Véronique lors du Classique entre le PSG et l’OM au Parc Princes. Impossible, même, sauf peut-être si l’on a vécu la même chose.
Lui-même violemment pris à parti par les ultras parisiens après son départ vers le club rival en 2004, Fabrice Fiorèse a fait partie de ces “traîtres” épinglés par les fans de Paris ce dimanche. Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, l’ancien ailier a pris la défense d’Adrien Rabiot.
“Malheureusement, moi ça me touche énormément. Adrien c’est un gamin et on est toujours pareils, on est des êtres humains. Il ne faut pas oublier une chose, c’est qu’on ne peut pas se permettre d’écrire des choses comme ça”, a pesté Fabrice Fiorèse. “Moi en tout cas, ce qui me rend fou aujourd’hui c’est qu’encore 15 ans après on arrive encore à écrire mon nom sur une grande banderole pareille.”
Fiorèse juge “trop facile” de flinguer Rabiot par haine
Sans jamais oublier l’homme derrière le joueur, Fabrice Fiorèse a regretté de voir Adrien Rabiot jeté en pâture au Parc des Princes. Certes, le milieu a quitté le PSG puis a signé à l’OM après un long passage à la Juventus. Mais c’est un choix de carrière que le milieu aux 50 sélections chez les Bleus assume.
“Mal le prendre, évidemment mais je me mets surtout à la place d’Adrien Rabiot. Adrien, il ne faut pas oublier que ça reste un être humain et qu’il a une famille. Là quand même, les gars qui écrivent ça… Dans la vie on fait tous des choix, on en a tous fait et bons ou mauvais c’est l’avenir qui le dit”, a encore noté celui qui a disputé plus de 100 matchs avec le PSG avant de signer à l’OM le dernier jour du mercato. “Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il y a un être humain.”
“Moi j’aimerais bien voir les gens qui ont écrit ça pour voir s’ils n’ont pas fait des choix dans leur vie et s’ils les ont assumés. Parce que si c’est jeter toute cette haine sur une banderole, c’est trop facile.”
“Ce malheureux effet de groupe qui fait que ça déverse de la haine”
Sans dénoncer le comportement de tous les supporters du PSG, les banderoles étant le fait d’une minorité, Fabrice Fiorèse a fustigé l’effet de masse qui a poussé certains fans à se lâcher plus que de raison contre Adrien Rabiot.
“Là, il y a quand même le côté psychologique, c’est quand même énorme ce qu’ils ont écrit. Il y a aussi un autre souci, si ça se trouve c’est seulement trois, quatre ou cinq personnes qui ont écrit ça et il y a ce malheureux effet de groupe qui fait que ça déverse de la haine et plein de choses”, a finalement jugé l’ancien joueur du PSG et de l’OM au micro de l’émission Rothen s’enflamme.