L’intelligence artificielle bouleverse notre rapport à la pensée et à la rationalité, suscitant à la fois fascination et inquiétude. Dans « La leçon d’échecs » (humenSciences), Alexis Gladiline-Bozio, spécialiste des sciences de l’informatique, explore son évolution, ses usages et ses implications, en s’appuyant sur le jeu d’échecs comme métaphore des défis posés par ces nouvelles technologies.
L’intelligence artificielle (IA) fascine autant qu’elle inquiète. Depuis ses premières formulations théoriques jusqu’aux avancées spectaculaires du deep learning, elle interroge notre rapport à l’intelligence humaine, à la rationalité et à l’avenir de nos sociétés. Dans La leçon d’échecs (humenSciences), Alexis Gladiline-Bozio explore cette relation complexe entre l’homme et la machine à travers le prisme du jeu d’échecs, dans lequel les algorithmes sont passés du statut d’adversaires redoutables à celui d’outils d’apprentissage inestimables.
Dans cet entretien, il revient sur les fondements de l’IA, sa construction historique et ses implications philosophiques et sociétales. À l’ère des IA génératives comme ChatGPT ou Mistral, quand la frontière entre imitation et intelligence réelle devient floue, quelles sont les véritables capacités de ces machines ? Comment pouvons-nous en tirer parti sans en devenir dépendants ? Et surtout, quelle est la place de l’humain dans un monde où la parole et la pensée semblent de plus en plus automatisables ?
Marianne : Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? Quand ce terme et l’idée derrière sont-ils nés ?