Qui surveillera encore l’Ukraine depuis l’espace ? Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a brutalement rappelé à l’Ukraine l’urgence de rompre sa dépendance aux technologies spatiales américaines. Elle n’a d’ailleurs guère eu le choix : en mars dernier, Washington a exigé que la société Maxar Technologies cesse tout partage d’images satellites avec Kiev. Sans imagerie, impossible pour les forces ukrainiennes de localiser les bases russes, les dépôts d’armes ou les raffineries qu’elles visent régulièrement. Impossible, aussi, d’anticiper les offensives russes et d’identifier les zones de concentration de troupes ennemies.
Faute de disposer d’un acteur aussi puissant que Maxar, l’Ukraine tisse une constellation de satellites aux origines diverses : Finlande (Iceye), Allemagne (SAR-Lupe, SARah), Italie (Cosmo-SkyMed), France (CSO). Dernier renfort en date : le japonais iQPS. Selon le média spécialisé Intelligence Online dans un article publié le 21 avril, Tokyo aurait accepté de fournir au renseignement ukrainien des données géospatiales satellitaires, incluant des images radar — une première historique pour le Japon.