Malgré la rapide ouverture du score et une bonne première période, l’AS Saint-Etienne n’a pas fait le poids contre le PSG samedi et a fini par couler (1-6) à Geoffroy-Guichard. Une nouvelle défaite qui n’étonne pas Jean-Michel Larqué qui a eu des mots très forts à l’encontre de son ancien club.
Jean-Michel Larqué n’y est pas allé par quatre chemins. Invité à réagir à la défaite de Saint-Etienne contre le Paris Saint-Germain samedi (1-6), lors de la 27e journée de Ligue 1, la légende des Verts (1966-1977) n’a pas eu des mots tendres envers le club stéphanois. Et tout le monde y a pris pour son grade.
“Je ne suis pas peiné, je ne suis pas triste, j’ai honte. Ce n’est pas pareil. J’ai honte de voir mon club dans cette situation mais ce n’est pas étonnant. J’ai une pensée pour tous ceux qui disaient, quand il y avait le tandem Caïazzo-Romeyer, ‘il faut vendre le club et tout va aller mieux’: et aujourd’hui, c’est un club où personne ne travaille”, s’est-il emporté dans Stephen Brunch dimanche sur RMC.
“Pas un qui aurait été titulaire dans mon équipe B”
“Il y a un actionnaire principal qu’on a vu une fois. Hier, il y avait le président (venu apporter son soutien aux milliers de supporters mobilisés contre le projet de dissolution des groupes ultras de l’ASSE), qui passe une fois par mois. Et puis, il y a deux Canadiens que personne ne connaît au club, qui traitent les affaires courantes. Ceux qui étaient en place – comme Soucasse et Perrin – ne servent plus à rien.”
Avec cette nouvelle défaite, l’AS Saint-Etienne pointe provisoirement à l’avant-dernière place du championnat, synonyme de relégation. Surtout, elle compte six points de retard sur Reims, premier non-relégable et qui a signé une très bonne opération en s’imposant contre Marseille (3-1). Plus inquiétant encore, les Stéphanois n’ont plus gagné depuis leur succès contre ces mêmes Rémois (3-1)… début janvier.
Une saison cauchemardesque pour leur retour en Ligue 1. “Pour être triste, il faudrait que j’aie des sentiments pour les joueurs qui composent cette équipe. Mais on ne finit pas un match sans concéder un pénalty ou sans qu’il y ait un expulsé”, a enchaîné Captain Larqué. “Dans cette équipe-là, tu n’en as pas un qui aurait été titulaire dans mon équipe B à l’époque.”
“Et là, tu comprends tout de leur attitude”
Et de se rappeler un hommage rendu par l’emblématique équipe de 1976 à leur premier capitaine, Georges Bereta, “qui habitait à 200 mètres du terrain et qui avait passé toute sa vie au service de l’ASSE”, après son décès il y a deux ans. “Nous étions tous réunis, d’Ivan Curkovic à Christian Lopez à Oswaldo Piazza. Nous étions tous sur la ligne de touche. Sur les 18 peintres qui étaient en train de s’échauffer, il y en a un qui est venu nous saluer. Un! Qui s’appelle Gautier Larsonneur.“
“Les autres sont passés à côté de nous, ils ne connaissaient pas Oswaldo Piazza, Dominique Bathenay, Jean-Michel Larqué. Ils ne nous ont même pas serré la main. Et là, tu comprends tout de leur attitude. Dans un sport collectif, tu n’as pas le droit de faire ça. Quand tu sais ce que notre équipe a été dans l’histoire de l’AS Saint-Etienne… qu’il n’y ait pas un joueur de champ qui vienne serrer la main à l’un ou à l’autre montre où ils en sont.”