Dernier jour de débats au procès libyen avant les plaidoiries et les réquisitions. Les sept prévenus présents ont pu s’expliquer une ultime fois. Rien de très neuf dans ces sept protestations d’innocence. Nicolas Sarkozy a plaidé avec ses tripes…
Les rails de train ne se croisent jamais. Sauf accident. Au procès libyen l’accusation et les défenses ne se croiseront jamais… Nécessairement, le jugement de cette affaire sera un accident. Il appartient aux trois juges de dire qui en fera les frais. Aujourd’hui pour cette 29e audience, voix calme et regard doux, Nathalie Gavarino, la présidente du tribunal, pose aux sept prévenus présents la même question : « Avez-vous eu le sentiment d’avoir pu vous expliquer ? », avant de les interroger sur une série de questions jusque-là non posées. Comme une audience balai pour ne rien oublier.
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Le 8e homme, Claude Guéant, a été opéré lundi et reste hospitalisé. Si son état de santé le permet, il pourra répondre le 8 avril prochain, dernier jour du procès. Aujourd’hui, les sept prévenus défilant à la barre ont déclaré qu’ils avaient pu s’expliquer. Tous ont donc le sentiment d’avoir pu se défendre devant le tribunal correctionnel. Bonne nouvelle pour la Justice tant les débats de ce procès hors normes n’étaient pas simples. Dans ces ultimes déclarations aujourd’hui rien de neuf sur le fond. Si ce n’est le style de chacun. Un ton, une attitude face au tribunal. Avec, pour chacun des sept, ce qu’il pense être les forces de son rideau défensif.