Alors que la fabrication des montres Pierre Lannier était largement délocalisée à Madagascar, son dirigeant, Pierre Burgun, a choisi d’en rapatrier la majeure partie dans l’Hexagone. Malgré le coût du travail plus élevé, qui pèse lourd dans ce secteur peu robotisé.
Le bâtiment se révèle au détour d’une maison, à la sortie du village alsacien d’Ernolsheim-lès-Saverne. Il a l’allure d’un hôpital de campagne, mais ses murs rouges suggèrent qu’il s’agit d’un lieu de production. C’est ici que la famille Burgun a niché la confection des montres Pierre Lannier en 1984.
Malgré le confort de ce cocon, l’entreprise s’est envolée vers d’autres cieux au tournant du siècle, pour se poser 8 600 kilomètres plus loin. « Déjà à l’époque, presque tous nos concurrents fabriquaient leurs produits en Chine, raconte Pierre Burgun, le fils du fondateur. Mon père a découvert Madagascar en y visitant un négociant en cuir. Il a décidé d’implanter un atelier là-bas, mais sans licencier ici : des personnes qui travaillaient à la fabrication ont été reconverties dans le marketing, l’administratif… »