Il y a cinq ans pratiquement jour pour jour débutait le confinement dû à la pandémie mondiale de Covid-19. À l’occasion de cet anniversaire, notre chroniqueur, l’écrivain Jérôme Leroy se laisse aller à la mélancolie en se remémorant cette période pendant laquelle nous vivions dans un songe « qui menaçait à tout instant de tourner au cauchemar ».
« C’était un temps béni nous étions sur les plages /Va-t’en de bon matin pieds nus et sans chapeau / Et vite comme va la langue d’un crapaud / L’amour blessait au cœur les fous comme les sages » Quand, il y a cinq ans, le confinement a commencé, ce sont ces vers de Guillaume Apollinaire qui me sont souvent revenus en mémoire. Je m’étais promis des heures de lectures et de relectures, au soleil, car, comme pour ajouter à l’étrangeté de la situation, il avait fait surnaturellement beau dans le Nord dès les premiers jours.