Pour comprendre la situation actuelle de la France, notre chroniqueur et écrivain Jérôme Leroy conseille de (re)lire « La France Libre » de Jean-Louis Crémieux-Brilhac (1917-2015). Cet ancien résistant et historien ne se fit jamais d’illusion sur le fait que l’histoire est toujours tragique. Car ce n’est pas évident de se repérer quand toutes les boussoles, et Crémieux-Brilhac en était une, ont disparu.
Je viens de m’apercevoir qu’il y a dix ans, le 8 avril 2015, Jean-Louis Crémieux-Brilhac mourait. En fait, je m’en suis aperçu quand Macron, dans son allocution du mercredi 5 mars, a dit : « Rester spectateur serait une folie. » C’est exactement quelque chose qu’aurait pu dire Crémieux-Brilhac.
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Je suis sûr qu’à sa mort, Crémieux-Brilhac a rejoint la France libre car la France libre n’est pas seulement une des périodes les plus glorieuses de notre Histoire avec son odeur de poudre et de grand large, avec ses capitales provisoires qui s’appelaient Londres, Dakar ou Alger, c’est aussi une Arcadie où les guerriers, les résistants, les vrais amoureux de la patrie qui ont bien mérité d’elle, peuvent enfin aller se reposer.