LA TRIBUNE DIMANCHE — À quoi sert ce numéro ?
JULIEN DA COSTA — La prévention a longtemps été un angle mort dans la prise en charge des troubles pédophiles. Le but, c’est d’éviter le premier passage à l’acte. Avant que ce numéro soit mis en place, certaines personnes tentaient de parler de leur attirance sexuelle pour des mineurs à leur médecin généraliste, qui ne savaient pas quoi leur répondre. D’autres se rendaient directement à la gendarmerie, qui les renvoyait chez eux parce que finalement ils n’étaient pas encore passés à l’acte.
Que leur dites-vous au téléphone ?
C’est parfois la toute première fois qu’ils en parlent. Pour évaluer le risque, on demande à la personne quel âge elle a et si elle est en contact régulièrement avec des mineurs. A-t‑elle des idées de passage à l’acte ? Depuis quand ? Ensuite, on peut répondre à ses questions et on lui propose une prise en charge auprès de professionnels formés.