Elle arrive, chic dans son grand manteau violet, commande une « grenadine pétillante » attablée au Rosa Bonheur, dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris, où elle vient en voisine. Juliette Armanet, 41 ans, plante alors dans les vôtres des yeux souvent embués par une hypersensibilité à fleur de peau, tutoie d’office et ne compte pas son temps… Une attitude d’antistar alors que l’autrice-compositrice-interprète aurait de quoi en imposer : depuis 2017 et en deux albums, elle a raflé le cœur du public et celui de la critique, sort d’une tournée marathon triomphale et a chanté en live sur la Seine pour l’ouverture des JO.
Juliette Armanet ne s’arrête pas là et nous revient actrice. Après de petits rôles chez Jean-Pierre Jeunet ou Martin Bourboulon, l’ancienne journaliste tient le premier rôle dans Partir un jour, film chanté d’Amélie Bonnin qui ouvrira le Festival de Cannes mardi. Devant la caméra, elle semble aussi à l’aise que derrière un micro : normal pour celle qui s’est d’abord rêvée comédienne au théâtre avant de se révéler bête de scène en chansons. Entretien avec une artiste multitalents qui vit sa vie en « grand huit émotionnel ».