Depuis l’entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 19 janvier dernier, Israël et Palestine vivent au rythme des libérations d’otages et de prisonniers. Mélangés aux profils politiques, violents ou terroristes du Fatah, du Hamas et du Jihad islamique, Israël a également libéré des femmes et des mineurs côté palestinien. Moins médiatisée, les violences physiques et psychologiques en détention sont pourtant bien réelles…
Les conditions de détention des prisonniers palestiniens en Israël ont reçu bien moins d’échos dans la presse locale que celles des otages. Et pourtant, plusieurs travaux d’associations juives et internationales, ainsi que plusieurs témoignages recueillis par Marianne font état de violences, d’humiliations à répétition ainsi que de viols. Depuis 1967 et la défaite des offensives égyptiennes et syriennes, annonçant une colonisation israélienne exacerbée (Cisjordanie, Jérusalem-est), plus de 800 000 Palestiniens dont 15 000 femmes et plusieurs dizaines de milliers de mineurs, ont été incarcérés par l’État hébreu. Actuellement, 9000 prisonniers sont toujours détenus.
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Face à la justice, un citoyen palestinien n’a pas les mêmes droits qu’un citoyen israélien. Que ce soit sur le sol palestinien ou le sol israélien. Cette « disparité légale », fondée sur une base ethnique, envoie quasi-systématiquement les Palestiniens devant un tribunal militaire, là où les Israéliens sont dans une écrasante majorité présentés devant les tribunaux civils.