Boeing est la nouvelle victime collatérale du conflit commercial sino-américain. Ce mardi, le média américain Bloomberg révèle que le gouvernement de Pékin a donné l’ordre à ses compagnies aériennes de suspendre les livraisons de nouveaux avions Boeing et leurs achats de pièces détachées fabriquées aux États-Unis.
Cette annonce est la conséquence des représailles de Pékin la semaine dernière. En effet, après la hausse des tarifs douaniers décidée par Donald Trump, la Chine avait déclaré la mise en place de barrière douanière à hauteur de 125 % sur les produits américains. Cette mesure forte a mis en péril de nombreuses compagnies aériennes chinoises qui avaient passé commande auprès de l’avionneur américain. Concrètement, la surtaxe doublait le prix de certains avions. Certains Boeing 737 Max dont la livraison était attendue d’ici peu pourraient être autorisés à entrer au cas par cas.
20 % du marché mondial
À la suite de ces annonces, l’action de Boeing chutait de 2,5 % en pré-ouverture de Wall Street, tandis qu’Airbus – qui pourrait profiter de la mesure – prenait 1,2 % à Paris. L’impact est majeur pour le constructeur américain, déjà en difficulté, et dont le marché chinois représentait il y a encore peu un quart de ses exportations. Par ailleurs, la Chine devrait représenter jusqu’à 20 % du marché mondial au cours des deux prochaines décennies.
La grande gagnante de cette suspension est la Comac (Commercial Aircraft Corporation of China), l’équivalent de Boeing ou Airbus en Chine et dont le PDG accompagne actuellement Xi Jinping dans sa tournée en Asie du Sud-Est. L’an dernier, la Comac continuait de prendre des parts de marché. Son modèle phare, le C919 – équivalent du 737 Max – représentait l’an dernier 25 % des ventes d’avion à travers le monde.
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