Dans une interview accordée à Rio Ferdinand, le milieu de terrain du PSG Vitinha s’est arrêté en longueur sur les évolutions tactiques de Luis Enrique cette saison. Des ajustements qui se sont révélé primordiaux dans la saison parisienne, laquelle pourrait s’achever le 31 mai par un titre en Ligue des champions.
“De la liberté et du contrôle” pour les joueurs, dans une organisation tactique très mobile: c’est ainsi que Vitinha résumerait la grande réussite de son entraîneur, Luis Enrique, à la tête d’un PSG qui disputera le 31 mai la finale de la Ligue des champions. Un coach dont la stratégie a évolué au fil du temps, de l’aveu de son propre milieu de terrain. Le jeu parisien a encore gagné en souplesse au cours de la saison.
Les joueurs maîtrisent plusieurs systèmes qu’ils sont libres d’interpréter à leur guise du moment qu’ils respectent le cadre général. Et les préceptes d’un entraîneur qui a pris soin de leur inculquer cette culture de l’effort, indispensable à la réussite de ce projet collectif.
Une philosophie partagée par l’ensemble des joueurs et qui, au sein de ce PSG, est magnifiée par l’implication collective sans relâche de ses attaquants, admirables de combativité à l’image du Géorgien Kvicha Kvaratskhelia dont ce n’était pas la réputation à Naples.
“L’équipe a commencé la saison avec des principes qui étaient déjà bien assimilés, et l’entraîneur a essayé d’y intégrer encore plus de mobilité”, a expliqué Vitinha pour le podcast de Rio Ferdinand. “Aujourd’hui, un n°6 peut être un 8, un 8 peut être un 10, un 10 peut être un 6 et avec les attaquants, on ne sait jamais s’ils sont à gauche, à droite, dans l’axe. C’est très difficile pour les adversaires. L’entraîneur a essayé de mettre cela en place et je pense que c’était la clé. C’est très difficile pour les autres équipes, qu’elles pressent en un-contre-un ou qu’elles ne pressent pas et choisissent de rester en bloc bas.”
“C’est la clé de notre succès”
“Nous les joueurs, on a conscience que nos mouvements ont une utilité, un but. Les joueurs qui sont sur le terrain se sentent toujours en contrôle de la situation, toujours. Si Ousmane se retrouve à gauche, il sait ce qu’il a à faire, s’il est à droite il sait aussi comment il doit jouer, idem quand il est plus axial. Il saura quoi faire. On sait tous ce qu’on doit faire, quelle que soit notre position sur le terrain. C’est important. Quand tu as cette mobilité, tu as le contrôle. C’est l’évolution du football qui veut ça. Les équipes sont armées sur le plan tactique, incroyablement bien organisées.”
Luis Enrique a lui-même abordé le sujet en conférence de presse cette semaine, confirmant que sa plus grande réussite au PSG aura été de convaincre tous ses attaquants de l’importance de répéter les efforts pour les autres, de compenser par leur volume de jeu la moindre faille. Une mentalité qu’il a qualifiée de “vitale” pour son équipe.
Vitinha abonde: “C’est encore plus important pour nous, les milieux de terrain du PSG, qui ne sommes pas des joueurs défensifs, nous n’avons pas ce profil. Si nous n’avions pas ce soutien des attaquants, ce serait plus dur pour nous, les milieux, plus dur pour les défenseurs. La clé de notre succès, c’est ce que le coach a réussi à faire en expliquant aux attaquants qu’il était de leur devoir de défendre. Si tu ne reviens pas défendre, un autre joueur prendra ta place.”