La Commission européenne donne aujourd’hui le coup d’envoi au projet d’Union des capitaux, rebaptisé Union de l’épargne et de l’investissement (UEI), nom jugé plus parlant pour le grand public. L’exécutif européen avait déjà tracé les grandes lignes de ses ambitions en la matière le 19 mars, il passe donc aux travaux pratiques en présentant ses premières propositions pour relancer la titrisation en Europe.
Comme le rappelle le document de travail de la Commission, « la titrisation [de créances, NDLR] peut stimuler l’investissement en permettant aux banques de transférer les risques à ceux qui sont en mesure de les supporter et de libérer ainsi du capital qu’elles devraient utiliser pour produire davantage de crédits ».
La titrisation est vite apparue, dans les différents rapports visant à relancer l’idée d’un grand marché européen des capitaux, comme un terrain suffisamment consensuel et simple à réformer pour être un point de départ pragmatique avant de passer aux sujets qui fâchent, comme la fiscalité européenne de l’épargne, les infrastructures de marché ou la supervision unique.