Plus qu’une mode, l’IA s’impose comme une tendance de fond – c’est ce que révèlent les résultats de Unlocking Europe’s AI Potential 2025, la dernière étude annuelle d’Amazon Web Services (AWS), réalisée en partenariat avec Strand Partners. L’adoption des outils basés sur l’intelligence artificielle (IA) s’accélère en Europe. Alors que l’Union européenne s’est fixée pour objectif que 75 % des organisations utilisent ces technologies — notamment le cloud — d’ici à 2030, le cap se rapproche, avec un taux d’utilisation régulière de 42 % enregistré en 2024.
En France, cependant, le paysage est contrasté. En effet, les start-up affichent un taux d’adoption de 68 % en 2024 (contre 54 % en 2023) – un score supérieur à la moyenne européenne. Mieux, 42 % d’entre elles développent de nouveaux produits fondés sur l’IA, tandis que 45 % l’ont intégrée directement dans leur modèle économique.
Malgré ces quelques avancées, avec seulement 30 % d’adoption, les entreprises françaises restent en retrait par rapport à la moyenne européenne de 42 %. Une dynamique qui ralentit, avec une progression de 11 % en 2024, contre 27 % dans le reste de l’Europe.
Pourtant, plusieurs acteurs français montrent déjà la voie en exploitant la puissance de l’IA et du cloud pour repousser les frontières de l’innovation. Qubit Pharmaceuticals, par exemple, s’appuie sur la puissance de calcul d’AWS pour combiner IA et informatique quantique et révolutionner la découverte de médicaments. Leur ambition : explorer des cibles thérapeutiques jugées trop complexes jusqu’ici, et accélérer la mise au point de traitements plus sûrs et plus efficaces.
Dans le même élan, Yseop transforme la rédaction réglementaire médicale grâce à l’IA générative, réduisant drastiquement les délais de mise sur le marché de nouveaux médicaments. En automatisant la production de documents complexes avec Amazon Bedrock et Claude 3.5 d’Anthropic, la pépite française aide les laboratoires pharmaceutiques à gagner un temps précieux, sans compromis sur la rigueur scientifique.
Et sur le front de la recherche fondamentale, l’Institut Pasteur mobilise AWS pour porter un projet visionnaire : IndexthePlanet, véritable moteur de recherche du vivant. Grâce au cloud, le traitement de plus de 20 pétaoctets de données ADN, qui aurait pris 3 400 ans, est aujourd’hui réalisé en 30 heures. L’objectif ? Mieux comprendre les virus, anticiper les pandémies et réinventer la santé publique mondiale.
PME et grands groupes : encore des freins à lever
Si ces exemples pionniers incarnent la promesse d’une IA transformatrice, pour beaucoup d’entreprises françaises, notamment les PME et les grands groupes, l’adoption de l’IA progresse à un rythme plus mesuré.
Bien qu’elles représentent la majorité du tissu économique, les PME affichent un taux d’adoption de l’IA de 28 %, en dessous de la moyenne nationale de 30 %. La raison ? Les investissements nécessaires pour se lancer. C’est en tout cas ce que déclarent 40 % des dirigeants de ces petites structures. Pourtant, selon l’étude d’AWS, celles qui ont embrassé l’IA constatent les mêmes bénéfices que les start-up ou les grands groupes. Ainsi, 89 % d’entre elles rapportent une augmentation de leurs revenus et 66 % de gains significatifs en productivité.
Quant aux grandes entreprises, elles adoptent l’IA, certes, mais ne semblent pas l’utiliser à son plein potentiel en matière de transformation. Dommage, car selon l’étude d’AWS, elles génèrent 58 % du PIB français, emploient près d’un tiers des salariés et sont déterminantes pour la compétitivité de l’économie. Ainsi, 53 % d’entre elles se sont dotées d’outils à base d’IA, mais seules 13 % les utilisent pour faire évoluer leurs processus et leurs services, contrairement à leurs concurrentes européennes… En outre, 6 % seulement ont adopté des stratégies d’IA couvrant l’ensemble de leurs activités, contre 25 % de leurs homologues en Europe.
Pour une utilisation de l’IA raisonnée, sécurisée et durable
Pour lever les derniers freins à l’adoption, c’est un équilibre subtil entre innovation, sécurité et responsabilité qu’il faut maintenant trouver. L’enjeu est double : permettre à toutes les entreprises françaises d’accéder aux bénéfices de l’IA, tout en garantissant une utilisation raisonnée, sécurisée et durable de cette technologie.
AWS s’engage dans cette voie en proposant des outils et une infrastructure qui intègrent la sécurité dès leur conception, évoluent en fonction des besoins des clients, tout en privilégiant l’efficience et la sobriété énergétique. Les données des clients bénéficient des plus hauts standards de protection, avec un chiffrement systématique et des contrôles d’accès stricts. L’objectif est clair : favoriser une adoption large, sécurisée et raisonnée de l’IA par les entreprises françaises, au service d’une croissance durable et responsable.
« L’IA n’est pas qu’une question de technologie, c’est un véritable levier de transformation pour l’économie française, relève à cet égard Julien Groues, vice-président d’AWS France et Europe du Sud. La France a tous les atouts pour réussir cette transformation – un vivier de talents exceptionnel, un écosystème d’innovation dynamique et un soutien institutionnel fort. L’enjeu, maintenant, est d’accélérer cette dynamique à l’échelle de toute l’économie. »
Afin de répondre à la pénurie de compétences numériques qui freine encore l’adoption de l’IA, la formation est un levier essentiel : AWS a déployé à ce titre un plan ambitieux pour former 800 000 personnes aux compétences numériques d’ici 2030. En parallèle, AWS s’attache à accompagner les entreprises dans une transition progressive et maîtrisée vers l’IA, en donnant la priorité à la sécurité des données, à l’efficacité énergétique et à l’impact environnemental.
L’étude « Unlocking Europe’s AI Potential in the Digital Decade 2025 » est disponible ici
L’étude « Unlocking France’s AI Potential 2025 » est disponible ici
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