Une trentaine d’élus français de gauche et du centre se trouvent en ce moment en Algérie pour la commémoration des massacres de 8 mai 1945. Ils veulent éviter d’aborder les sujets qui fâchent avec les autorités algériennes, à l’image des détenus politiques dont l’écrivain Boualem Sansal.
« Circulez, il n’y a rien à voir ». En visite en Algérie depuis le 7 mai, une délégation parlementaire d’élus français du centre et de la gauche venus commémorer les massacres de 8 mai 1945 a soigneusement éludé les questions litigieuses. Durant ce séjour qui doit durer quatre jours, ils ont assisté à une cérémonie officielle de commémoration des évènements sanglants de Sétif, Guelma et Kherrata, dans l’est du pays, en présence de membres du gouvernement du pays-hôte, avant de se rendre à Sétif pour les mêmes motifs.
« Notre visite consiste à marquer notre solidarité avec les Algériens qui ont subi des massacres en 1945 et dénoncer les crimes coloniaux », a indiqué à Marianne Laurent Lhardit, député socialiste des Bouches-du-Rhône et président du groupe d’amitié France Algérie à l’Assemblée nationale. « Nous voulons rappeler les liens humains qui existent entre nos deux peuples malgré les divergences politiques », a-t-il ajouté.