Longtemps restées dans l’ombre des émissions de CO2, les conséquences environnementales des traînées de condensation sont de plus en plus prises en compte. Et l’enjeu est loin d’être anodin : si leur effet est encore difficile à analyser finement, avec d’importantes variations en fonction des régions ou du moment de la journée, le consensus scientifique – reconnu par les acteurs de l’aviation – fait état d’un contrecoup radiatif équivalent à celui des émissions de CO2. D’où la volonté de la filière française de s’emparer enfin du sujet de façon coordonnée.
Pour Christine Arrighi, députée (Les Écologistes) à l’origine du colloque consacré aux traînées de condensation tenu jeudi dernier, le constat est simple. Les effets environnementaux du transport aérien sont deux fois supérieurs à ceux des seules émissions de CO2, il faut donc agir pour les réduire. Et cela tombe bien, cette volonté est largement partagée par l’ensemble des acteurs de la filière, des industriels Airbus, Safran ou Thales, aux compagnies, Air France et Amelia en tête. Le fait qu’il y ait des solutions relativement simples – du moins sans développements technologiques et industriels d’envergure – facilite forcément cet engouement général.