Friedrich Merz n’est pas encore chancelier. Mais il a déjà provoqué le plus grand retournement budgétaire de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne. Les députés du Bundestag ont approuvé mardi, par 513 voix contre 207, la levée du frein constitutionnel à la dette (« Schuldenbremse ») qui limitait la dette publique annuelle à 0,35 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Etat.
Il ouvre ainsi la voie à un gigantesque plan de relance économique, sur lequel se sont accordés les partenaires conservateurs (CDU) et sociaux-démocrates (SPD) de la future coalition gouvernementale. 500 milliards d’euros d’investissements pourront être affectés, au cours des douze prochaines années, à la modernisation des infrastructures publiques. Le vote du Bundestag autorise également une augmentation historique des dépenses en faveur de la défense et du réarmement, évaluées elles aussi à 500 milliards d’euros.