Qu’ils soient sous forme de bonbons, de cachets ou même d’huiles, les compléments alimentaires ont le vent en poupe. Près d’un Français sur quatre en consomme, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et deux tiers selon le Synadiet, le syndicat des entreprises du secteur. En 2023, ce marché pesait pour 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France contre 1,3 milliard d’euros dix ans plus tôt.
Mais ces dispositifs, à la limite du médicament et de l’aliment, échappent bien souvent à la vigilance des autorités de santé. « Le niveau de sécurité est beaucoup plus pointu pour le médicament que pour le complément alimentaire », remarque l’Anses. L’agence souligne par ailleurs le flou autour de la définition même du complément alimentaire, dont la frontière avec le médicament n’est pas explicitée, parlant « d’une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique » et qui doivent être pris « en faible quantité », sans donner de limite quantifiée.