Il est resté quelques mois dans l’ombre de Boris Pistorius, ministre de la Défense, concurrent trop populaire écarté par le chancelier Olaf Scholz à la veille des élections législatives anticipées du 23 février. Lars Klingbeil, co-président du parti social-démocrate (SPD) se retrouve propulsé au sommet de l’Etat fédéral. A 47 ans, cette étoile montante de la gauche allemande s’apprête à devenir vice-chancelier et ministre des Finances dans le gouvernement de Friedrich Merz qui entrera en fonction le 6 mai.
Numéro deux du gouvernement : au terme de deux mois de négociations en tant que « partenaire junior » de la nouvelle coalition formée avec les conservateurs de la CDU-CSU, Lars Klingbeil prend les clés d’un ministère essentiel, alors que l’Allemagne prépare une relance économique de grande ampleur. Plus que l’immigration, sujet électoral porté l’AfD (Alternative für Deutschland, extrême-droite), absente du gouvernement, et davantage que la défense, préoccupation majeure en Allemagne depuis que Donald Trump est revenu à la Maison Blanche, les finances seront l’élément déterminant du succès de Friedrich Merz.