Le Sénat a adopté le jeudi 20 mars une proposition de loi (PPL) visant à reconnaître le préjudice subi par les personnes condamnées pour avoir avorté illégalement, ainsi que par toutes les femmes concernées, avant la loi Veil de 1975. Rencontre avec Laurence Rossignol, sénatrice PS et militante féministe, porteuse de ce texte.
En 2025, la France célèbre le 50e anniversaire de la loi Veil, une législation pionnière qui a permis de libérer les femmes contraintes d’avorter illégalement. Mais où en est-on aujourd’hui ?
À LIRE AUSSI : Entrer dans l’histoire à peu de frais : on sait enfin à quoi sert la constitutionnalisation de l’IVG pour la Macronie
Pour Laurence Rossignol, sénatrice du Val-de-Marne et militante féministe, le pays a beau être le premier à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution, « c’est un combat permanent ». L’article premier de la proposition de loi qu’elle porte clarifie l’objectif de cette démarche : « La Nation reconnaît que ces dispositions [lois anti-avortement, ndlr] ont conduit à de nombreux décès et ont été source de souffrances physiques et morales pour les personnes concernées ainsi que pour leurs proches. Elle reconnaît le préjudice subi par les personnes condamnées pour avoir pratiqué des avortements. » Bien plus qu’un « symbole », cette initiative incarne un message d’espoir à l’international pour la sénatrice.