« Pendant des décennies, on a pu bénéficier d’une électricité nucléaire très compétitive pour produire des molécules. C’est grâce à ça que se sont développées certaines filières stratégiques dans le pays, comme le chlore, se souvient Magali Smets, directrice générale de la fédération France Chimie. Mais tout cela risque de changer. »
Que se passe-t-il dans les entreprises énergo-intensives, de l’aciérie à la chimie en passant par la métallurgie ou l’aluminium ? Depuis des mois, les cris d’alarme s’enchaînent : sans électricité bon marché — qui représente 15 à 50 % de leurs coûts de revient —, gare aux futures fermetures de sites, répètent plusieurs d’entre elles.
Un bras de fer semble même s’être engagé avec EDF. Au point que l’Uniden (Union des industries utilisatrices d’énergie) a appelé vendredi l’opérateur historique « à ne pas tourner le dos à l’industrie française ». Et pour cause : cette dernière serait « affaiblie » par la politique actuelle d’EDF, a ajouté l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur X (ex-Twitter).