À « L’école comestible », on apprend en goûtant. L’association veut reconnecter les enfants à leur alimentation : reconnaître un légume, comprendre d’où il vient, le cuisiner. Car en 2024, certains confondent encore une courgette et un concombre. À Villejuif, à l’école élémentaire Pasteur, une classe de CM2 participe pour la première fois à l’atelier « cagette de saison ». Et découvre le goût du fenouil, du radis noir ou du navet. Sans rechigner !
Brocoli, fenouil, radis noir, carottes. Sur le bureau d’une salle de classe, là où s’amoncellent habituellement cahiers et trousses, c’est une cueillette de saison qui a pris place. « Bienvenue à L’école comestible », annonce Thibault. Cet ancien maraîcher, aujourd’hui « référent potager » (eh oui !) dans l’association « L’école comestible » a troqué, ce lundi 10 mars, la bêche contre le tableau blanc, pour un atelier un peu particulier avec une classe de CM2 de l’école élémentaire Pasteur de Villejuif. L’objectif : faire entrer gratuitement l’éducation alimentaire dans les classes, les cursus scolaires et les activités périscolaires.
L’association s’engage à « améliorer la manière dont les enfants mangent au quotidien, notamment le rapport qu’ils ont à la nourriture et aux producteurs », explique Camille Labro, la fondatrice. En 2024, 20 % des jeunes ont confondu la courgette avec le concombre, 4 % d’entre eux n’ont pas su identifier un chou-fleur et 13 % ont confondu un pamplemousse avec une orange sanguine, selon un sondage Harris Interactive. Rien d’alarmant, certes, mais suffisant pour ambitionner de corriger le tir. « Notre objectif, explique Camille Labro, c’est que ces enfants deviennent des adultes sensibilisés, qui consommeront sain et durable. »