Devant l’Assemblée nationale ce mardi 18 mars, François Bayrou a réaffirmé qu’un retour de l’âge légal de retraite à 62 ans était impossible. En conséquence, les syndicats de salariés se réuniront demain soir. Et la CGT consulte d’ores et déjà ses instances, en menaçant de claquer la porte du « conclave retraites » dès jeudi. Côté patronat, la surprise est venue de l’U2P, l’Union des entreprises de proximité, qui ne veut plus discuter avec les autres partenaires sociaux jusqu’en juin et a déjà un plan B.
« Je prétends que ça n’est pas possible ». Le retour à un âge légal de départ en retraites à 62 ans, c’est non et encore non, pour François Bayrou. Répondant aux questions des députés ce 18 mars, le Premier ministre l’a répété, en citant la Cour des comptes. Les sages de la rue Cambon viennent d’estimer le déficit annuel du système de retraites à 6,6 milliards d’euros en 2025, 15 milliards à horizon 2030. Or le retour de l’âge légal de départ en retraite à 62 ans, qui coûterait 10 milliards de plus par an (en l’absence d’autres financements) constitue la revendication centrale des syndicats depuis 2022, année pendant laquelle ils ont mobilisé des millions de Français dans des manifestations monstres sur ce mot d’ordre.