A l’usine Renault de Douai (Hauts-de-France), ce mercredi, Luca de Meo arbore un grand sourire. Le patron du groupe au losange fait visiter les chaînes de la nouvelle R5 électrique à Stéphane Séjourné, le vice-président de la Commission européenne en charge de la stratégie industrielle, et à Marc Ferracci, le ministre de l’Industrie et de l’Energie. A l’initiative de l’événement, la Commission européenne a choisi de venir sur les terres de Renault pour présenter son « plan d’urgence » pour le secteur automobile. L’institution présidée par Ursula von der Leyen n’est pas venue les mains vides. Elle a écarté le risque d’amendes pour les constructeurs automobiles qui sont en retard dans leurs ventes de voitures électriques.
C’est une victoire importante pour les Renault, Volkswagen et autres Mercedes, qui étaient très remontés contre la perspective de sanctions financières cette année. A Douai, Luca de Meo, dont le constructeur affiche une part dans l’électrique de 9%, très éloignée des près de 25% imposés par la réglementation, a loué « le pragmatisme » de l’UE sur ce dossier, témoignant de « toute sa gratitude » pour sa décision.