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Le Sénat américain veut encadrer les stablecoins

juin 17, 2025
in @La Tribune, Économie
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La Tribune - Economy

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Le Sénat américain se prononce ce mardi sur un texte visant à encadrer les stablecoins, ces cryptomonnaies dont la valeur est censée être stable, car adossée à des actifs traditionnels. Ce secteur connaît un essor fulgurant, malgré les risques persistants pour les investisseurs et la stabilité financière. Cet engouement s’explique en partie par la promesse de paiements transfrontaliers rapides et à faible coût, particulièrement attractifs dans les marchés émergents où l’accès aux devises fortes et aux services bancaires traditionnels est limité.

Les stablecoins, à l’instar du tether et de l’USDC, sont généralement indexés sur des monnaies comme le dollar américain ou des actifs plus sûrs comme l’or. Leur principe repose sur le maintien d’une réserve équivalente en dollars ou autres actifs pour chaque jeton en circulation, garantissant ainsi leur stabilité. Cette particularité les distingue du bitcoin ou de l’ethereum, dont la valeur est bien plus volatile. Initialement utilisés pour les échanges d’autres cryptoactifs et les opérations de finance décentralisée (DeFi), les stablecoins ont vu leur usage s’élargir. Des pays comme l’Argentine, le Nigeria ou la Turquie les adoptent pour faciliter les transactions internationales. En mai dernier, la capitalisation totale des stablecoins a atteint 246 milliards de dollars, contre 20 milliards en 2020, et leur volume de transactions a même dépassé celui de Visa et Mastercard en 2024, selon la Deutsche Bank, signe d’une adoption grandissante. L’introduction réussie en Bourse de New York de Circle, l’émetteur de l’USDC, témoigne également de cet essor.

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Les motivations derrière la régulation américaine

Washington cherche à imposer des règles de transparence strictes aux émetteurs américains de stablecoins afin de renforcer la sécurité du système financier. Ces régulations exigeraient des émetteurs qu’ils détiennent des actifs sûrs et immédiatement mobilisables, tels que des dollars ou des bons du Trésor, en quantité suffisante pour couvrir les jetons en circulation. Des contrôles réguliers sont également envisagés pour les acteurs les plus importants du marché.

L’objectif de cette législation va au-delà de la simple protection des investisseurs. Elle vise également à soutenir la demande pour la dette américaine et le billet vert, en positionnant les stablecoins comme des instruments fiables adossés à la monnaie américaine.

L’effondrement du stablecoin terra en 2022 a d’ailleurs servi de cas d’école, illustrant les risques inhérents au secteur : la perte de confiance peut entraîner une chute rapide de la valeur, provoquant des ventes massives de jetons et la liquidation précipitée des actifs de garantie. Selon Murat Kantarcioglu, professeur à Virginia Tech, le manque de fiabilité de l’émetteur ou un piratage sont des risques majeurs qui justifient pleinement ces contrôles. Pour les entreprises et les particuliers, cette régulation potentielle pourrait offrir un cadre plus sécurisé pour l’utilisation et l’investissement dans les stablecoins, réduisant l’incertitude juridique et opérationnelle.

Les limites et les implications de la future loi

Malgré ses ambitions, la future loi américaine sur les stablecoins pourrait avoir des conséquences inattendues. Dessislava Aubert, analyste chez Kaiko, souligne que « les nouvelles règles pourraient compliquer l’émission de stablecoins par les start-up, au risque de laisser quelques grandes entreprises, comme les géants de la technologie, dominer le marché ». Le Wall Street Journal a d’ailleurs évoqué l’intention d’Amazon et Walmart d’émettre leurs propres stablecoins pour leurs clients, ce qui pourrait concentrer encore davantage le pouvoir entre les mains de quelques acteurs majeurs et soulever des questions de concurrence.

L’opposition démocrate met en garde contre les risques de spéculation, de blanchiment d’argent et de conflits d’intérêts. Le rôle de proches de Donald Trump dans le lancement du stablecoin USD1, déjà utilisé par le fonds souverain émirati MGX, est notamment pointé du doigt. Un autre point de vigilance concerne la protection des investisseurs en cas de faillite d’un émetteur. À l’heure actuelle, les pertes liées aux stablecoins « ne sont pas explicitement couvertes par les programmes d’assurance gouvernementaux », contrairement aux dépôts bancaires assurés jusqu’à 250 000 dollars, comme le rappelle Dessislava Aubert. Cette absence de garantie pourrait constituer un frein pour l’adoption massive par les acteurs économiques traditionnels, désireux d’une sécurité comparable à celle du système bancaire classique.

Un panorama réglementaire international fragmenté

La régulation des cryptomonnaies, et des stablecoins en particulier, est un enjeu mondial. En Europe, le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), en vigueur depuis décembre, encadre déjà l’émission de stablecoins. Cependant, le fait que « 99 % de la capitalisation » de ce marché soit adossée au dollar américain préoccupe le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Il y voit un « risque sérieux de déseuropéanisation et de privatisation de la monnaie » et milite pour un euro numérique garanti par la Banque centrale européenne, afin de maintenir la souveraineté monétaire européenne.

Le Royaume-Uni, la Corée du Sud et le Brésil progressent également dans l’élaboration de leurs propres cadres réglementaires, chacun adaptant la législation aux spécificités de son marché. La Chine, pour sa part, a banni les cryptomonnaies sur son territoire depuis 2021 et développe activement sa propre monnaie numérique de banque centrale, l’e-yuan, illustrant une approche centralisée. La Russie, quant à elle, envisage la création d’un stablecoin adossé au rouble ou à des devises « amies » comme le yuan. Cette diversité d’approches réglementaires souligne l’absence de consensus international clair sur la meilleure façon d’intégrer les stablecoins dans le système financier mondial, créant un environnement complexe pour les entreprises opérant à l’échelle transfrontalière.

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