Invité de “l’After Foot” sur RMC, lundi soir, le président de la FFF Philippe Diallo a réagi à la polémique créée par certains joueurs qui ont refusé de jouer ou ont caché avec du ruban adhésif le badge de la lutte contre l’homophobie, ce week-end en Ligue 1.
La polémique se répète chaque année. Ce week-end lors d’une journée consacrée à la lutte contre l’homophobie, Mostafa Mohamed a refusé de jouer avec le FC Nantes alors que Nemanja Matic (Lyon) et Ahmed Hassan (Le Havre) ont caché le badge arboré pour l’occasion – en plus de Jonathan Gradit (Lens), auteur d’une insulte homophobe face à Monaco. Une situation qui a fait réagir Philippe Diallo, le président de la FFF, invité lundi soir de l’After Foot sur RMC.
“Il faut que toutes et tous puissent venir jouer au football. Ceux qui, dans ces joueurs pros, n’ont pas souhaité (jouer) ou ont caché (le badge), ils se trompent. Ils se trompent parce qu’il s’agit de lutter contre l’homophobie”, a pointé Diallo.
Et de poursuivre: “Est-ce que demain par exemple, si on faisait une opération contre le racisme, ils cacheraient le badge?”
“Je crois qu’ils se trompent. (…) Aujourd’hui l’homophobie est un délit, comme le racisme”, précise le président de la fédération. “On ne peut pas dire qu’on a des idées. Il faut lutter contre ça et ce qui me chagrine c’est que 99% des joueurs l’ont fait, mais qu’on ne retient que les quelques joueurs qui gâchent ça et nuisent à l’image du football.”
“J’en ai assez de ces chants d’injures”
Philippe Diallo assure vouloir être désormais intransigeant sur ce thème. “Il faut être clair, il ne faut pas finasser avec ce type de sujets: je ne veux pas de ça dans le football. Le football, c’est la maison de tout le monde. Il nous faut éduquer, former, accueillir et être intransigeant.”
Il est aussi question des chants trop souvent entonnés en tribunes, que le président de la fédération souhaite faire cesser. “J’irai en juillet au rassemblement des arbitres avant le début de saison, pour leur rappeler les protocoles qui existent”, dit-il. “J’en ai assez de ces chants d’injures dans les stades. Je vais dans les stades depuis que j’ai 6 ans mais il faut comprendre que la société a changé, qu’on devient ringards en faisant ça. On peut interrompre les matchs. Il faut qu’on soit très vigilants sur ces questions-là. Il n’y a pas de raison qu’en Angleterre, en Allemagne, on puisse être dans des stades avec 40.000 personnes et que ça se passe bien. En France, on doit avoir cette même intransigeance.”