« Milan Kundera parlait du “lien secret” entre la lenteur et la mémoire ; c’est sûrement pour ça que les voyages lents, comme en train, nous offrent des souvenirs à la Proust qui restent gravés à jamais », analyse Carl Honoré, auteur et conférencier canadien, pionnier du mouvement slow.
« Le train est l’apothéose de la bonne lenteur, selon l’auteur du long-seller Éloge de la lenteur (Marabout). Après plus d’un siècle d’accélération constante, beaucoup d’entre nous commencent à en avoir marre de la vitesse pour la vitesse. On en a assez de courir à travers la vie au lieu de la vivre vraiment, on a envie de redécouvrir l’art de savourer le voyage. » De fait, le voyage en train connaît une renaissance fulgurante et, au départ de la France, les offres s’étoffent. Les concurrents de la SNCF montent progressivement en puissance ou préparent leur arrivée.