Un pied en Amérique du Nord où il est né, à Chicago, le 14 septembre 1955, l’autre en Amérique latine, au Pérou, où il a été pendant plus de vingt ans missionnaire puis évêque, tel est Robert Francis Prevost, élu le 7 mai à la tête de l’Église catholique.
« Le pape américain », comme titrait sur cinq colonnes à la une le quotidien La Repubblica vendredi matin, avait aussi été nommé à Rome par François en janvier 2023 à la tête du dicastère (ministère) pour les évêques, un poste clé à la curie qui a fait sa notoriété dans l’Église.
À peine élu, il choisit le nom de Léon XIV, en référence à son prédécesseur Léon XIII (1878-1903), auteur en 1891 de l’encyclique Rerum novarum (« des choses nouvelles »), texte fondateur de la doctrine sociale de l’Église qui condamne les excès du capitalisme, réclame une juste rémunération pour les ouvriers et défend le droit syndical. Pour sa première bénédiction urbi et orbi à la loggia de la basilique Saint-Pierre, le nouveau pape a lancé un vibrant « appel de paix à tous les peuples ». Le mot « paix » est revenu dix fois dans son discours, marqué également par l’hommage rendu à son prédécesseur, mort le 21 avril.