Le PSG et l’Inter Milan se retrouveront en finale de la Ligue des champions le 31 mai prochain à Munich dans une affiche inédite à ce stade de la compétition. C’est l’occasion de revenir sur la toute première édition d’une Ligue des champions revisitée aux nombreux axes d’amélioration.
Une finale inédite pour un format nouveau. Le PSG et l’Inter Milan se sont qualifés pour la finale de la Ligue des champions en venant respectivement à bout d’Arsenal et du FC Barcelone. C’est donc une grande première qui aura lieu à Munich le 31 mai prochain à l’issue d’une édition revisitée.
Cette saison, l’UEFA avait misé sur une refonte de la Ligue des champions. A un petit match de la fin, l’heure est au bilan. Les observateurs et les fans de foot n’avaient pas caché leur méfiance lorsque l’instance du foot européen avait introduit 36 équipes contre 32 auparavant, balayant ainsi d’un revers de main la traditionnelle phase de groupes pour une phase de ligue réunissant, dans un “championnat” unique, tous les participants. Force est de constater que ce cru 2024-2025 a plu à bien des égards mais des interrogations subsistent.
L’exemple frappant du PSG
Aujourd’hui en finale de Ligue des champions, le PSG avait pourtant connu une terrible phase de ligue. Avec quatre victoires en huit matchs, les Parisiens s’étaient difficilement hissés aux barrages de la compétition et affrontaient alors le Stade Brestois. C’est précisément à ce moment que la phase à élimination directe a commencé jettant presque aux oubliettes la phase de ligue et les performances significatives du FC Barcelone ou d’Arsenal, entre autres. Presque, car les mieux classés ont tout de même joué les moins bien classés, mais l’épouvantail PSG a fait très mal aux mieux classés. D’autant que les mieux classés n’ont pas pû bénéficier de jouer le match retour à domicile. Les Blaugranas et les Gunners ont atteint le dernier carré de la compétition et ont joué les demi-finales retour à l’extérieur. Leur deuxième et troisième place acquises en phase de Ligue ne leur a donc pas donné l’avantage du terrain.
Et l’UEFA a, elle-même, reconnu des axes d’amélioration. L’instance du foot européen songerait même à modifier plusieurs aspects de sa nouvelle formule. Rendre l’avantage du terrain automatique pour l’équipe qui est la mieux classée de la phase de ligue est une possibilité comme c’est le cas pour la Coupe d’Europe de rugby. Cela aurait, peut-être, pu avantager le Barça ou Arsenal qui ont, tous les deux, été éliminés à l’extérieur lors des demi-finales.
Aleksander Ceferin et l’UEFA explorent également d’autres pistes pour rendre le nouveau format de la Ligue des champions plus attrayant et plus juste. Le patron de l’instance européenne a, un temps, évoqué la suppression de la mythique prolongation. Un match nul amènerait donc directement aux tirs au but mais cette possibilité a, très vite, été écartée pour le moment.
Enfin, l’UEFA pourrait empêcher les affrontements entre équipes du même pays avant les quarts de finale. Cela éviterait notamment de retrouver des barrages franco-français comme la double confrontation entre le PSG et Brest qui avait refroidi les Bretons comme Pierre-Lees Melou: “On espère Benfica, le PSG, on les connaît, on les joue assez en Ligue 1 (…) Ça serait dommage de tomber contre Paris quand même”.
“Cela n’a pas d’importance si nous finissons premier ou deuxième”
Déjà en janvier, certains avaient relevé quelques problèmes par rapport à ce nouveau format. “Je peux dire que je suis sûr à 100 % que cela n’a pas d’importance si nous finissons premier ou deuxième parce que nous jouerons le 15e, 16e, 17e, 18e et, à la fin, c’est un tirage au sort pour les équipes que nous allons affronter”, avait assuré l’entraineur de Liverpool Arne Slot. Le dernier match de la phase de ligue de Liverpool s’était, par ailleurs, soldé par un revers face au PSV (3-2) car le technicien néerlandais s’était passé de la majorité de ses cadres dans une rencontre sans le moindre enjeu pour les Reds.
Ce revers de Liverpool lors de la dernière journée de la phase de ligue a eu une terrible incidence sur la suite de la compétition puisqu’avec ce revers, Paris a manqué l’opportunité de passer devant les Néerlandais au classement. Liverpool aurait pu alors éviter de retrouver le club français en huitièmes de finale de la Ligue des champions. La suite de l’histoire, on la connaît avec l’élimination des Reds face au PSG très tôt dans la compétition, rendant presque anecdotique leur magnifique 7 sur 8 lors de cette toute nouvelle phase de ligue encore perfectible.