Le chaos profite aux grandes banques internationales. Pourtant, le secteur bancaire avait été lourdement sanctionné en Bourse au lendemain du « jour de la libération » de Donald Trump, le 2 avril dernier, point de départ de son long marchandage mondial sur les tarifs douaniers et des yo-yo sur les marchés qui s’en sont suivis. « Les banques d’investissement gagnent beaucoup plus d’argent quand la volatilité des marchés est élevée », rappelle avec justesse Jerôme Legras, associé gérant chez Axiom AI.
Les résultats records dans les activités de marché des grandes firmes de Wall Street le confirment. Et BNP Paribas, qui consolide depuis plusieurs années sa banque d’investissement en Europe, leur emboîte le pas en publiant jeudi matin des résultats records au premier trimestre dans la banque d’investissement. Les revenus de la division sont ainsi en hausse de 12,5 %, et les activités de marché bondissent même de 17 %, notamment sur les actions. A ce jeu, la Société Générale, qui doit publier ses résultats trimestriels le 30 avril, pourrait même agréablement surprendre compte tenu de sa solide franchise sur les dérivés actions.