Invité de Rothen s’enflamme ce lundi sur RMC, l’attaquant de Montpellier Wahbi Khazri règle ses comptes au terme d’une saison cauchemardesque, marquée par la relégation du club héraultais en Ligue 2. L’attaquant tunisien revient sur ses relations compliquée avec son ancien entraîneur Michel Der Zakarian, sa relation avec son coéquipier Téji Savanier et son poids de forme régulièrement critiqué.
La relégation de Montpellier désormais entérinée, Wahbi Khazri, l’un des joueurs les plus expérimentés du vestiaire, a décidé de livrer ses vérités. Invité de Rothen s’enflamme ce lundi sur RMC, l’attaquant tunisien a répondu aux critiques qui l’ont accompagné durant cette saison cauchemardesque. Sur son poids de forme notamment.
“Je n’ai pas la prétention d’avoir fait une grosse carrière mais j’en suis fier. J’ai fait deux Coupes du monde, j’ai fait des matchs européens et dans tous les clubs où je suis passé, j’ai toujours fait mes 30 matchs par saison. Et tu ne fais pas 30 matchs par saison pendant 15 ans en surpoids”, a-t-il lâché. “Je sais que j’ai toujours tout donné sur le terrain, a-t-il ajouté. Je n’ai jamais triché. Je n’ai pas toujours été bon, je l’assume, pas de soucis. Mais je fais le même poids que quand je joue contre la France à la Coupe du monde 2022, où en face de moi j’ai des Varane, Saliba, Konaté, et je marque (victoire 1-0 de la Tunisie).”
“Der Zakaria, tactiquement, était très limité”
Whabi Khazri en a surtout après Michel Der Zakarian, l’ancien coach montpelliérain, limogé en cours de saison. “Ce monsieur, tactiquement il était très limité”, tacle-t-il. “Il a le droit de vouloir se défausser et d’envoyer la merde sur moi. Mais tout le monde doit assumer. J’ai fait des matchs où je suis passé au travers et je les assume. Mais il y a peu de matchs où j’ai joué à mon poste, sous l’attaquant, en dix ou en neuf assez libre, et ça s’est bien passé.”
Le joueur de 34 ans, natif de Corse, prend en exemple quelques rencontres où il a évolué dans sa position préférentielle: “On a gagné 7-0 à Brest (en 2023-24), 4-0 à Monaco (la même saison). Le dernier match en date où j’ai joué à ce poste, c’était cette année, contre Brest, l’une des rares victoires (3-1, fin novembre). Je n’ai pas la prétention de dire que c’était grâce à moi, mais ça s’est bien passé (…) Mais je ne sais pas pourquoi on ne m’a pas reconduit à ce poste-là. On m’a mis à droite, à gauche. Contre Toulouse, lors de notre dernière victoire (1-2, fin janvier), j’ai défendu presque piston gauche. Je m’en foutais de faire des stats. Je l’ai fait pour le bien de l’équipe parce qu’il fallait le faire.”
“Ça en dit long sur ce qu’on veut me mettre sur le dos”
L’ancien buteur de Bastia, Troyes ou Saint-Etienne a aussi évoqué un match du début de saison face au PSG (défaite 6-0): “On va au Parc des Princes, je n’ai pas joué un match en préparation comme attaquant, tu me mets en pointe. Quand tu connais le niveau du PSG… Après tu me mets sur le banc en me disant tu n’as pas été bon. Bien sûr, tout seul devant au Parc, c’est dur d’exister.”
Khazri reconnaît toutefois avoir “les boules pour le club”, avant d’ironiser sur sa supposée influence négative auprès de Téji Savanier. “Celle-là aussi elle est énorme”, dit-il d’emblée. “Je ne sais pas qui a écrit ça. Wahbi Khazri qui veut influencer Téji Savanier? Quand on sait la personne que c’est et le caractère qu’il a… Ça en dit long sur ce qu’on veut me mettre sur le dos. Qu’on nous mette sur le dos qu’on soit descendu, ok pas de soucis. Mais j’ai joué dix matchs cette saison, je ne compte pas les entrées de six minutes.”
“Je veux encore jouer, je me sens super bien”
L’attaquant montpelliérain estime globalement qu’on en fait trop sur la responsabilités des cadres du club héraultais. “Tout le monde doit assumer. Mais pour ne pas qu’on pointe du doigt ses défaillances ou son manque de niveau, mettre la merde sur les autres c’est trop facile. Tout le monde doit assumer ses erreurs et son incompétence.” En fin de contrat avec Montpellier, Wahbi Khazri espère désormais prolonger sa carrière. “Je veux encore jouer, je me sens super bien”, assure-t-il. “Quand je m’entraîne et qu’on fait des oppositions à l’entraînement, je suis encore capable de faire des différences. Je suis impatient de montrer que je peux encore jouer”.