« C’est la plus grande découverte sur Klaus Barbie depuis son procès en 1987 », selon l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et l’Occupation. La Tribune Dimanche, avec sept autres médias internationaux (T-Online, Spiegel et Stern en Allemagne, Israel Hayom, en Israël, la chaîne NPO2 aux Pays-Bas, The Times of London au Royaume-Uni, et le Wall Street Journal, aux États-Unis), a eu accès en avant-première à la collection Gerd Heidemann. Une somme considérable de documents écrits ou sonores réunis pendant des années par cet ancien journaliste allemand, récemment décédé.
Ces archives sont désormais la propriété de l’université de Stanford en Californie qui les rend publiques ce vendredi. Quatorze heures d’enregistrement vont particulièrement intéresser les Français. En 1979, Gerd Heidemann, se faisant passer pour un mémorialiste, avait interrogé Klaus Barbie, l’ancien chef de la Gestapo de Lyon alors en exil en Bolivie. Six jours d’interview durant lesquels le « boucher de Lyon » raconte ses faits de guerre, sa foi national-socialiste intacte et son admiration, réelle ou feinte, pour le seul adversaire qu’il semblait respecter, Jean Moulin.
Maurin Picard, correspondant aux États-Unis