En théorie, les planètes sont alignées. Dès la fin de l’année, l’Arenh, ce dispositif permettant aux industriels d’acheter plus de la moitié de l’électricité qu’ils consomment à prix cassé, disparaîtra en vertu de la libéralisation du marché européen de l’énergie. En toute logique, cela devrait favoriser la signature de PPA (Power purchase agreement), ces contrats privés conclus de gré à gré entre une entreprise et un producteur d’électricité « verte », notamment solaire, pour se fournir à un prix garanti sur 5 à 20 ans. Face au grand flou qui s’annonce, les industriels doivent redoubler d’inventivité afin de se couvrir au tarif le plus bas, et, si possible, sur le long terme. Une fenêtre de tir pour les acteurs du solaire.
Paradoxalement, l’appétit pour les PPA peine toujours à décoller. « En 2025, ils représentent à peine 4% de l’approvisionnement de nos membres, qui sont pour beaucoup dans le tertiaire donc les premiers concernés », souligne Franck Roubanovitch, président de l’association de grands consommateurs d’énergie Cleee. « Puisque les prix de l’électricité ont baissé sur les marchés ces derniers mois, les industriels ne ressentent pas d’urgence à signer des PPA », ajoute Mathieu Lassagne, PDG de Ze Energy, un producteur d’énergie solaire adossée à des batteries.