« Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force pour achever l’opération et vaincre le Hamas », a répété mardi 13 mai le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. « Gaza sera totalement détruite », affirme son ministre suprémaciste Bezalel Smotrich. Tous deux réaffirment leur volonté d’expulser les Palestinien·nes de Gaza.
Gaza, où 90 % de la population est déplacée de force depuis dix-huit mois, est frappée chaque jour par des frappes israéliennes meurtrières, et l’aide alimentaire n’y entre plus depuis deux mois alors que la famine menace un quart de la population. Selon les chiffres officiels, au moins 53 000 personnes ont été tuées depuis un an et demi.
Mercredi 14 mai paraît Gaza, une guerre coloniale (éditions Actes Sud), un livre collectif de spécialistes du Proche-Orient, sociologues, anthropologues, juristes ou historien·nes. « L’histoire n’a pas commencé le 7 octobre 2023 », écrivent ses autrices et auteurs qui y décrivent la mécanique d’une « machine de guerre » qualifiée par les plus grandes organisations de défense des droits humains de génocide.
Une guerre destinée à effacer un peuple, le peuple palestinien, son présent et son futur.
Quatre d’entre eux et elles sont nos invité·es :
Stéphanie Latte Abdallah, historienne et anthropologue du politique, directrice de recherche au CNRS, codirectrice de Gaza, une guerre coloniale ;
Véronique Bontemps, anthropologue et chargée de recherche au CNRS, codirectrice de Gaza, une guerre coloniale ;
Leïla Seurat, chercheuse au Centre arabe de recherches et d’études politiques et chercheuse associée au Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales ;
Maher Charif, chercheur à l’Institut d’études palestiniennes et chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient.
Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.