Depuis le 19 mars, des milliers de Turcs se rassemblent tous les soirs à Istanbul, Ankara et dans d’autres villes du pays. Leur colère s’exprime suite à l’annulation du diplôme du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, puis son arrestation par la police le 19 mars et son incarcération le 23 mars pour « corruption ». L’acte répressif de trop dans une Turquie en récession ?
Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan du parti AKP, était pressenti pour porter les couleurs du parti social-démocrate et laïc, le Cumhuriyet Halk Partisi (CHP), à la prochaine élection présidentielle en 2028. Mais il a été arrêté le 19 mars dernier, puis incarcéré quelques jours plus tard. Spontanément, un mouvement de protestation s’est développé. Le CHP a, lui, fustigé un « coup d’Etat politique ». S’il a d’abord appelé « la nation à lutter », il a signalé que le dernier meeting de rassemblement quotidien des opposants devrait avoir lieu le 25 mars.