Depuis les attentats du 7 octobre 2023, les positions d’Emmanuel Macron ont été maintes fois critiquées par Benyamin Netanyahou. Dernier exemple en date : l’annonce, par le chef de l’État français, de la reconnaissance de l’État palestinien d’ici à juin. Néanmoins, entre les deux hommes, les relations distendues n’ont jamais été coupées.
Un vent d’espoir pour les pays arabes et une ferme condamnation par Israël. Mercredi 9 avril, au retour d’un déplacement à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, Emmanuel Macron s’est épanché au micro de C à vous. Visiblement marqué par sa rencontre avec des rescapés des massacres israéliens dont les regards « portaient l’au-delà de la douleur », il dénonce, d’abord, une « intensité de cette guerre qui est terrible ».
Il tance, ensuite, Benyamin Netanyahou : « Il faut aussi lui dire, ce que vous faites n’est pas conforme au droit international. Ce que vous faites est aussi un crime. » Et entérine un « désaccord stratégique » avec le Premier ministre israélien. Lorsque « Bibi » propose « une réponse purement sécuritaire », Macron se targue, lui, de privilégier une solution politique. Cette fois, c’est décidé : il reconnaîtra l’État palestinien d’ici à juin, lors d’une conférence à l’ONU. Et à certaines conditions.