Dans « Les loups de Tanger » (Calman Lévy), Jacques de Saint-Victor plonge aux origines de la « French connection ». Anciens résistants, flics pourris et collabos se lient et s’affrontent pour inonder l’Amérique d’héroïne, au début des années cinquante.
Les grands naïfs, les idéalistes, finissent souvent désabusés. Théo est un gentil garçon qui ne sait pas vraiment où il va en ce printemps 1953. Écrire une thèse en droit, promesse d’ennui et enfermement, ou se lancer dans le journalisme en compagnie d’un mentor expérimenté ? Max, grand reporter du genre sans peur et sans reproches, spécialiste du grand banditisme, qui cache ses peurs et n’est pas totalement exempt de reproches, connaît bien son métier, mais rien au droit. Il a besoin d’un assistant.
Direction Tanger, où un cargo, le Combinatie, a été attaqué en mer. L’énorme chargement de cigarettes qu’il transportait a disparu. Le trafic bat son plein entre l’Italie, la Corse, et le Maroc, où les mouvements indépendantistes s’invitent dans un monde aussi luxueux qu’interlope. Il fait chaud, on transpire, il y a les quartiers populaires et des villas magnifiques au-dessus de la Méditerranée, des informateurs stressés et des serveuses qui vous donnent rendez-vous à une heure du matin.