La Syrie post-Assad est marquée par de vives tensions politiques et confessionnelles. Craignant d’être les prochains sur la liste, les chrétiens sont inquiets pour leur avenir. Entre ceux qui fuient et ceux qui misent sur le vivre ensemble, la communauté cherche à se préserver.
Les affrontements communautaires rythment le pays ces derniers mois. Début mars, des combats ont éclaté sur la côte ouest du pays entre des loyalistes à Bachar al-Assad et des groupes affiliés au nouveau ministère de la Défense. Plus de 1 500 personnes sont tuées dont une majorité de civils de confession alaouite, la même que celle de l’ancien dictateur. Plus récemment, des affrontements avec des combattants druzes, autre composante de la mosaïque confessionnelle en Syrie, ont fait une centaine de victimes.
Nombre de chrétiens craignent d’être à leur tour la cible de groupes armés liés au nouveau gouvernement. Depuis son accession au pouvoir, le nouveau leader syrien, Ahmad al-Charaa, s’efforce de contrôler une armée unifiée, mais ces événements montrent qu’il n’exerce pas un contrôle total sur les groupes les plus radicaux qui composent ses forces de sécurité.