Rarement une valeur aura été autant corrélée à la politique. La victoire électorale de Donald Trump le 6 novembre dernier avait dopé le cours de l’action de Tesla, dont le directeur général et principal actionnaire, Elon Musk était l’un des principaux soutiens du candidat républicain. Le titre s’était alors envolé pour frôler les 480 dollars mi-décembre, soit une hausse de 90 % en quatre semaines, avant d’entamer une longue descente pour revenir vers les 285 dollars.
Jeudi, le titre a même perdu plus de 14 % en une seule séance alors que le divorce entre le président Donald Trump et Elon Musk, officiellement sur la question budgétaire, semblait définitivement acté sur les réseaux sociaux.
Il n’est pas courant de voir une valeur perdre 150 milliards de dollars de capitalisation – pour revenir largement sous la barre des 1 000 milliards de dollars de capitalisation -, en quelques heures, même si Tesla est une valeur habituée au yo-yo boursier compte tenu des multiples de valorisation hors norme dans l’industrie automobile. Le titre avait déjà reculé de 15 % le 10 mars, mais dans un contexte de chute des valeurs américaines, en particulier les valeurs Tech et celles des « 7 magnifiques ». Ce n’était pas le cas hier, même si les principaux indices ont clôturé dans le rouge. Cumulée aux pertes précédentes, cette dégringolade amène la chute de capitalisation du groupe à 200 milliards de dollars.