Déjà impliqués dans la production et l’écriture d’épisodes de « Baron noir », Olivier Demangel et Thomas Finkielkraut changent totalement d’univers : à travers leur série « Kaboul », ils entendent restituer le chaos de l’évacuation de la capitale afghane en août 2021. Habile mélange d’action et d’émotion, cette coproduction européenne met notamment l’accent sur la lutte conjointe menée par les États-Unis et les talibans contre l’État islamique.
Marianne : À notre connaissance, « Kaboul » est la première fiction à raconter le départ tumultueux des Occidentaux en 2021. Dans quelles conditions ce projet a-t-il vu le jour ?
Thomas Finkielkraut : C’est une série que le producteur Matthias Weber nous a proposée quelques semaines à peine après la chute de la ville, an août 2021. On était sidérés, avec la sensation d’être face à un des évènements majeurs du siècle. Peu de temps après, France Télévisions a dit oui – c’était au printemps 2022 – dans le cadre de l’Alliance européenne, la structure de production fondée en 2018 avec les chaînes italienne et allemande, RAI et ZDF.